Message des hommes vrais au monde mutant par Marlo MORGAN (1991)

4ème de couverture : On les appelle le peuple sauvage. Lorsque Marlo Morgan, Américaine tranquille, rencontre cette tribu d’aborigènes australiens, elle ne sait pas que sa vie va être bouleversée. Dépouillée de ses vêtements, déconnectée de sa culture, la «mutante» est propulsée, pieds nus, dans le bush australien. Au contact de ses étranges compagnons, entre la peur et l’émerveillement, elle va apprendre à remplacer les médicaments par les plantes, les pièces de téléphone par la télépathie, le stress par la communion avec la nature et animaux.
Recevoir les dons généreux du hasard, devenir réel, entendre les messages de la nature auxquels nous sommes devenus sourds : tel est l’enseignement de ce récit insolite qui nous ouvre les portes d’une sagesse vieille de cinquante mille ans. Écoutons battre, jaillies du désert, les pulsations d’une vie très ancienne : un monde de pureté nous est offert.

Finalement, ce maillon que je redoutais tant est arrivé jusqu’à moi. A ma grande surprise (comme quoi l’effet d’un titre et d’une couverture peut-être dévastateur…), je l’ai lu sans déplaisir et sans m’ennuyer.

Marlo MORGAN partage avec le lecteur son expérience de vie dans le désert avec le Vrai Peuple, un groupe d’aborigènes désirant délivrer au monde un message.

Dans son ardeur à tenter de convaincre le lecteur, elle est souvent agaçante et parfois touchante. Mais je ne suis pas du tout réceptive à ce genre de récit et si je suis convaincue que notre société est bien souvent dans l’erreur, je ne voudrais pas non plus vivre selon le mode de vie des aborigènes.

Je n’ai pas été éblouie par le style d’écriture et j’avoue que j’ai même été irritée plutôt souvent par les nombreux souvenirs qui se « gravent » dans l’esprit ou qui se « gravent » dans la mémoire « à jamais », ou encore par les nombreuses phrases exclamatives faussement naïves (« Si seulement elle dirigeait le monde, combien nos relations seraient différentes ! »).

A mon sens, ce récit prend sa valeur pour la description du monde des aborigènes, de leur mode de vie, en tant que documentaire. Mais si, comme Marlo MORGAN l’aurait avoué en 1996, il ne s’agit que de fiction, je reconnais être assez déçue.

« Quinze mille kilomètres me séparaient de ma maison américaine, mais ma pensée n’avait pas bougé d’un centimètre. Je venais d’un monde gouverné par l’hémisphère cérébral gauche, régi par la logique, le jugement, la lecture, l’écriture, les mathématiques, les lois de la cause et de l’effet. Or, ici, j’étais dans une réalité d’hémisphère droit, peuplée de personnes qui n’utilisaient aucun de mes si importants concepts éducatifs et n’obéissaient pas à mes obligations civilisée. C’était des maîtres du cerveau droit, qui utilise la créativité, l’imagination, la connaissance intuitive et les concepts spirituels. »

Ce livre est le maillon choisi par Karine dans la Chaine des livres initiée par Ys (on clique sur le logo).

22 commentaires sur “Message des hommes vrais au monde mutant par Marlo MORGAN (1991)

  1. Le livre est assez court et n’est pas si difficile à lire, il y a des découvertes. Bon, on n’adhère pas, allez, c’est fait, tu vois! Au suivant de la chaine!

    1. C’est-à-dire que je m’attendais à vraiment être ennuyée au possible par ce livre et il est mieux passé que ce que je pensais. Et puis, si la narratrice m’a (souvent) agacée, par (de rares) moments, elle m’a aussi attendrie. Mais bon, je n’y ai pas trouvé grand intérêt.

  2. Ça a été l’hécatombe au début avec ce livre, du coup, les suivants se méfient, et finissent par lui trouver des qualités !

  3. C’est un livre qu’il faut prendre pour ce qu’il est : une aventure personnelle. Donc, très subjectif. Le mérite de ce livre et de donner envie de s’intéresser aux aborigènes d’Australie.

    1. Ça c’est indéniable et c’est tant mieux. Par contre, vu la polémique concernant la véracité de son récit, je ne sais pas si il faut vraiment prendre les affirmations de Marlo Morgan pour argent comptant…

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