La douce empoisonneuse par Arto PAASILINNA (1988)

4ème de couverture : Une maisonnette rouge flanquée d’un petit sauna en bois gris, non loin d’Helsinki. Linnea, la douce veuve du colonel Ravaska, mène une existence paisible à soigner ses violettes et son chat. Pourtant chaque mois, le jour où elle touche sa pension, un trio maudit, conduit par son neveu, s’invite sous son toit pour la détrousser. Lorsque ses visiteurs ne se contentent plus de sa maigre retraite et exigent un testament à leur avantage, c’en est trop. Elle est résolue à en finir. Comprenez : à se suicider. Mais, surprise, concocter un poison mortel se révèle une activité beaucoup plus passionnante que tricoter. Et les noirs desseins de Linnea, par une suite précipitée d’événements cocasses, se retournent en sa faveur, tandis que ses ennemis… Génie du comique de situation, Paasilinna récidive avec une vieille dame tranquille candidate au suicide. Arsenic et vieilles dentelles trempé dans l’quavit, les rocambolesques aventures de la colonelle sont l’occasiuon de revisiter l’univers à la fois brut, drôle et loufoque du grand écrivain finlandais.

Merci à Pascale pour ce nouveau maillon de la Chaîne des livres.

Contrairement à beaucoup, je n’ai pas lu Le Lièvre de Vatanen et j’ai débuté ma lecture sans aucune appréhension, ni aucun a priori.

J’ai été conquise par l’histoire de cette colonelle maltraitée par son neveu et deux amis à lui qui n’en veulent qu’à son argent. Lorsqu’elle finit par se résigner, lasse de cette comédie qui se renouvelle tous les mois, les choses ne vont pas tourner comme elle l’imaginait.

J’ai aimé la manière légère dont Arto PAASILINNA traite de ce sujet dur, cet humour latent, le ton pince-sans-rire avec lequel il épingle les travers de ses protagonistes.

La visite du docteur Jaako Kivistö à Kauko Nyyssönen m’a particulièrement plu.

Une très jolie lecture remplie d’humour noir, très rafraichissante.

« …au bout du compte la sentence pour meurtre était la même quel que soit l’âge de la victime. Ce qui était en soi tout à fait injuste. Il aurait été plus équitable, selon Kake, d’indexer la durée des peines pour crimes de sang sur le nombre d’années de vie qu’il restait au défunt. […] Si on zigouillait un vieux bribe, par contre, une amende aurait du suffire, car le dommage n’était pas bien grand. […] Il y avait là, en soi, […] une regrettable anomalie, une injustice criante. »