Toutes des Pénélopes ! par Lisa KLIMT (2009)

4ème de couverture : Certaines histoires se répètent à travers les siècles et, Stéphanie en est convaincue, elle est elle-même victime de la « malédiction de Pénélope ». Elle a beau être une jeune femme bien de son temps avec un job dans une grande maison d’édition, une thèse à terminer et des amies adorables, un fil mystérieux la relie à une ère plus lointaine où une épouse modèle attendit patiemment le retour de son héros. Car oui, comme bien d’autres amoureuses, Stéphanie passe son temps à attendre son cher et tendre. Et depuis la reine mythique, seuls les accessoires ont changé. Scotchée à son téléphone jour et nuit, passant et repassant les épisodes de séries cultes comme Pénélope aurait fait et défait sa tapisserie, Stéphanie revit la tragédie de la femme soumise avec pour seule compagnie son insupportable petit chien baptisé Télémaque. Mais qui sait, peut-être que les dernières incartades de Mr Big et de Bobby Ewing, ou les sages conseils de Laura Ingalls, sauront aider notre Pénélope moderne à briser cette terrible malédiction ?

Prenez un bouquin de chick-lit basique. Ajoutez-y un fil conducteur qui serait une métaphore filée avec la mythologie, beaucoup de télévision débilitante (pas Arte non non) et vous aurez Toutes des Pénélopes ! (notez que je viens juste de saisir la subtilité du titre…). Malheureusement, ça ne suffit pas à rendre ce roman original.

Stéphanie, férue de mythologie, est coincée dans une relation stérile avec un garçon qui n’est jamais là, qui est de plus maitre dans l’art de poser des lapins et qui lui offre un yorkshire lorsque lui vient des envies d’enfant ! Tout naturellement, elle s’identifie à Pénélope attendant Ulysse et sa télévision devient la tapisserie de la reine grecque.

Et nous voilà partis pour 200 pages de jérémiades lourdement assaisonnées de dieux grecs et d’émissions de M6 (!!!). A l’instar de sa meilleure amie, Stéphanie m’a vite irritée et au bout de 40 pages, j’avais déjà des envies de baffes.

« -Tu pourrais parler en langage commun sans t’en référer systématiquement aux personnages de la mythologie, s’il te plait ? C’est fatigant à la longue. »

La trame du roman est plus que banale, on se doute dès l’instant où elle le croise que son futur galant sera cet autre bellâtre et on imagine le dénouement de la tapisserie de l’intrigue au bout de la 30ème page environ.

Vous l’aurez compris, ce roman gagné à Books and the City ne m’a pas vraiment conquise ni égayée mais il aura au moins servi à me faire évacuer ma mauvaise humeur en m’en prenant (intérieurement bien sur :-)) à l’héroïne. Merci Books, je suis sure que les autres romans gagnés me plairont beaucoup plus. 😀