Encore une danse par Katherine PANCOL (1988)

4ème de couverture : Clara, Joséphine, Lucille, Agnès, Philippe et Rapha ont grandi ensemble à Montrouge. Ils ont habité le même immeuble et sont allés dans les mêmes écoles. Depuis, leurs vies ont pris des tournants différents mais leur amitié a résisté au temps, à la réussite des uns, aux échecs des autres. Ils pratiquent toujours leurs rites d’amitié, même si leur « musique », parfois, émet quelques fausses notes. Mais une nouvelle épreuve, plus sournoise, plus terrible, s’annonce, et le groupe menace de voler en éclats…

Je continue allègrement ma Chaîne des Livres (initiée par Ys, rappelons-le ) avec ce titre proposé par Yoshi73.

Nous sommes à la fin des années 80, la menace du Sida commence à apparaitre, la peur du chômage bat son plein et nous assistons au bouleversement d’une petite bande d’amis d’enfance approchant de la quarantaine.

Une bonne partie du roman est consacré à présenter les protagonistes de l’histoire, leur passé, leur présent, la manière dont ils envisagent leur avenir et ce qui les a menés là où ils en sont : caractère, évènements familiaux…

L’accent est mis en particulier sur la relation passionnée et tumultueuse entre Clara et Rapha.

Les personnages sont parfois un peu caricaturaux et chacun est devenu à peu de choses près ce qu’il prévoyait de devenir étant enfant.

Mais qu’importe ! Malgré cela, on suit avec plaisir le déroulement qui nous est fait de leur vie.

Puis un jour, un évènement inattendu, une nouvelle, va secouer cet ordre bien établi. Les doutes, restés sous-jacents jusqu’à présent, font surface, les personnalités se dévoilent et chacun va prendre conscience d’une faille. La description de toutes ces remises en question individuelles par Katherine PANCOL a été particulièrement savoureuse à mon goût.

J’ai eu une petite préférence pour le personnage d’Agnès, mariée, mère de 2 enfants, pas vraiment riche, qui se sent inférieure à ses amies et finit par se rendre compte qu’elle peut être heureuse sans forcément sortir du lot, juste en vivant sa vie. Tout simplement. Sans se mesurer à l’existence des autres. Et non, ce n’est pas que je me reconnais là-dedans, j’ai pris conscience de tout ça il y a bien longtemps moi.

J’envoie maintenant ce livre à Blue Grey en espérant qu’il lui plaise également.

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