L’étrange disparition d’Esme Lennox par Maggie O’FARRELL (2006)

4ème de couverture : Entre l’Inde et l’Écosse, des années 1930 à nos jours, l’histoire déchirante d’une femme enfermée, rejetée de la société et oubliée des siens. Un roman d’une beauté troublante, où s’entremêlent des voix aussi profondes qu’élégantes pour évoquer le poids des conventions sociales et la complexité des liens familiaux, de l’amour à la trahison. A Édimbourg, l’asile de Cauldstone ferme ses portes. Après soixante ans d’enfermement, Esme Lennox va retrouver le monde extérieur. Avec comme seule guide Iris, sa petite-nièce, qui n’avait jamais entendu parler d’elle jusque-là. Pour quelle étrange raison Esme a-t-elle disparu de la mémoire familiale ? Quelle tragédie a pu conduire à son internement, à seize ans à peine ? Toutes ces années, les mêmes souvenirs ont hanté Esme : la douceur de son enfance en Inde, le choc de son arrivée en Écosse, le froid, les règles de la haute bourgeoisie et, soudain, l’exclusion… Comment sa propre sœur, Kitty, a-t-elle pu cacher son existence à ses proches? Et pourquoi Iris se reconnaît-elle tant dans Esme ? Peu à peu, de paroles confuses en pensées refoulées, vont ressurgir les terribles drames d’une vie volée…

A 16 ans, Esme Lennox est internée contre son gré dans un hôpital psychiatrique. Au dehors, ses parents et sa soeur Kitty font une croix sur elle et la vie continue… sans Esme Lennox.
Soixante ans plus tard, alors que l’hôpital ferme ses portes et que l’administration cherche des solutions de relogement pour ses pensionnaires, Iris, la petite-nièce d’Esme, est contactée car elle est la seule famille qui lui reste. En effet, Kitty est atteinte de la maladie d’Alzheimer et n’est plus vraiment en phase avec le monde tel qu’il continue d’exister.
Du même coup, Iris va apprendre l’existence d’une grand-tante dont elle n’a jamais entendu parler et certains pans du passé de sa famille vont se dévoiler.
J’ai aimé ce roman, à tel point que la nuit qui a suivi ma lecture, j’ai rêvé que je reprenais mon livre et que je découvrais un chapitre qui m’avait échappé intitulé « Une quinzaine de jours plus tard ». 🙂
La trame narrative m’a beaucoup plu. Sans que le livre soit découpé en chapitres proprement dits, on navigue dans les pensées d’Iris, coincée avec « une vieille démente », les souvenirs d’Esme et ses réactions face au monde qu’elle découvre et les souvenirs, confus et précis à la fois, de Kitty qui se remémore ses jeunes années.
Je me suis laissée aller au gré de cette marée de sensations, de souvenirs souvent tristes. Esme est intrigante et le personnage d’Iris, en proie à ses propres démons, est également fascinant.
Ce roman a fait l’objet d’une lecture commune avec Cynthia, Jules et Liliba, je file voir ce qu’elles en ont pensé.

51 commentaires sur “L’étrange disparition d’Esme Lennox par Maggie O’FARRELL (2006)

  1. Depuis le temps que j’en entends parler… Au point que j’avais décidé de ne pas le lire, parce que j’avais l’impression qu’on m’avait tout raconté ! Mais j’ai changé d’avis, sauf que, maintenant, je ne lis plus que la conclusion des billets : il sera temps de revenir au détail lorsque je l’aurai (enfin) lu !

    1. Je déteste en savoir trop sur un livre que j’ai envie de lire, je ne relis jamais les 4èmes de couverture avant d’attaquer ma lecture et j’essaie de lire les billets le concernant en diagonale. Du coup, j’essaie de ne pas en dire trop dans mes billets mais ce n’est pas toujours évident. J’espère qu’il te plaira si tu te décides. 🙂

  2. cela m’a l’air bien poignant comme histoire – et j’ai un faible pour les romans avec secrets de famille
    mais où vais je encore « caler » un bouquin dans tout ce que j’ai à lire – je commence à me décourager
    😉

    1. Je propose que tu ne sortes plus de chez toi pendant 3 ans et que tu lises non stop (en mangeant des chips ^^). Et dans 3 ans, quand tu auras tout lu, je te l’offrirai celui-ci ! 😉

          1. alors là, tu m’intéresses, ça, ça me parle = grand bol de chocolat chaud le matin, grosse tablette de noir avec un parfum (lavande, gingembre, ou autre) à midi et une autre grosse tablette avec pépites d’oranges, ou de cranberries ou de myrtilles avec un bol de chocolat chaud le soir

            ça devrait le faire 😀

            1. Hihihi le régime parfait ! Bon au bout des 3 ans, il va falloir venir t’extraire de chez toi avec une grue mais tu auras passé un bon long moment tranquille ! 😀

  3. Quel bon roman en effet. J’avais beaucoup aimé et ça m’avait ouvert les yeux sur ces femmes qu’on enfermait dans des hôpitaux car leurs comportements n’étaient pas en phase avec leurs milieux !!! Horrible !

    1. Horrible comme tu dis !!! La raison pour laquelle elle se fait enfermer est inconcevable ! Et le fait que ses parents la rayent complètement de leurs vies m’a terriblement choquée, comment peut-on faire ça ?

  4. J’ai ce roman dans les rayons de ma bibliothèque. Avec ton avis, je pense lui faire grimper quelques étages, histoire de ne pas attendre trop longtemps avant de le lire.

    1. Et bien oui, je suis allée voir ce midi mais je n’ai pas trouvé ton billet (ni celui de Cynthia, ni celui de Liliba ^^). Je fais des lectures communes avec des amis imaginaires ! 😀

  5. Moi j’ai A-DO-RE ! Beaucoup d’émotion, de révolte, de réflexion, de compassion… bref, ce livre m’a retournée et je l’ai dévoré…

    1. C’est vrai que la couverture fait beaucoup. Pour celui-ci, je l’avais repéré sur les blogs alors il aurait pu avoir une couverture la plus miteuse du monde que ça ne m’aurait pas dérangée. 🙂

  6. Cette petite fille est le mouton noir de la famille depuis le début. Il n’y aucune affection dans cette famille (et la soeur n’a pas volé ce qui lui arrive en fin de vie, na!^^). Pas bien compris les circonstances de ce fameux incident familial en Inde, c’est la seule chose que je reproche à ce roman. Je ne l’ai pas indiqué dans mon billet car j’avais peur de donner trop d’indices…

    1. Je suis assez d’accord sur le fait que certains aspects ne sont pas vraiment bien expliqués. Au final, ça ne m’a pas gênée outre mesure même si j’aurais aimé plein de développements supplémentaires. Et oui, la sœur mérite bien ce qui lui arrive, la s***** ! ^^ Je n’aurais jamais laissé faire ça à une de mes sœurs ! (je suis valeureuse oui oui :D)

  7. Bonjour restling, j’ai dit tout le bien que je pensais de ce roman lors de sa parution le 17/05/08. Acheté par hasard (la couverture m’avait plu, à quoi ça tient), je n’ai pas regretté ma lecture. J’ai eu un peu de mal avec le style, au début et puis après, je l’ai lu d’une traite. Bon samedi.

    1. Parfois, on fait des rencontres fortuites avec des livres et c’est un plaisir ! Le style m’a plu tout comme l’histoire. Bonne soirée Dasola, à bientôt !

  8. J’ai bien aimé ce roman mais certaines choses m’ont parues un peu improbables.
    De la même auteure, je lui ai largement préféré ‘Quand tu es parti’ mais il faut dire que je l’ai lu en premier et dans les deux romans, la romancière construit ces histoires entre différents aller et retour.

    1. Ah ben zut alors ben je me suis emmêlée les pinceaux moi aussi. 🙂 Ah les lectures communes, quel nid d’embrouilles, mais comme c’est sympa ! 😉

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